L’ANSSI maintient son engagement auprès de l’ENISA à l’aube d’une nouvelle ère pour la cybersécurité européenne

La réélection de Jean-Baptiste Demaison, agent de l’ANSSI, à la présidence du Conseil d’administration de l’ENISA confirme l’ambition stratégique de la France pour cette agence européenne devenue incontournable : véritable plateforme et point de référence en matière de cybersécurité en Europe pour l’ensemble des États, des institutions européennes et de l’écosystème de sécurité numérique.

Publié le 24 Octobre 2019 Mis à jour le 24 Octobre 2019

Le 15 octobre 2019, Jean-Baptiste Demaison (ANSSI) a été réélu président du Conseil d’administration de l’agence européenne pour la cybersécurité (ENISA) pour un mandat de quatre ans. Il sera accompagné dans sa mission par Krzysztof Silicki, vice-président, directeur adjoint de l’institut NASK en Pologne.

Cette élection intervient peu de temps après

  • la désignation du nouveau directeur exécutif de l’ENISA Juhan Lepassaar, nommé en juillet 2019 par le conseil d’administration de l’ENISA ;
  • l’adoption du « Cybersecurity Act » dotant l’ENISA d’un nouveau mandat, renforçant et étendant ses missions, et établissant un cadre européen de certification de sécurité, au profit duquel l’ENISA sera amenée à jouer un rôle central.

Une nouvelle ère s’ouvre, par conséquent, pour l’ENISA, au sein de laquelle la France continuera d’œuvrer activement au développement de la capacité d’action de l’UE et des États membres en faveur du renforcement de la sécurité et de la confiance numérique en Europe.

Une vision réaffirmée

Dans un document de vision stratégique conjoint, présenté au conseil d’administration, M. Demaison et M. Silicki ont appelé à faire de l’ENISA une « plateforme européenne ».

« L’heure est venue du passage à l’échelle du modèle de cybersécurité européen. Cela passera par la capacité de l’ENISA à se projeter en tant que plateforme pour l’ensemble des États, des institutions européennes et de l’écosystème de sécurité numérique » selon Jean-Baptiste Demaison, « l’ENISA devra notamment s’engager en faveur d’un partenariat renforcé avec les agences nationales de cybersécurité, qui sont autant de ressources pour maintenir et faire rayonner une expertise et des capacités européennes à l’état de l’art ».

Le lancement du cadre européen de certification de sécurité et l’implication des acteurs publics et privés de l’écosystème concernés, sera également une priorité pour l’agence en 2020.

Dans un panorama institutionnel européen de plus en plus proactif dans la prise en compte des enjeux de cybersécurité, tels que dans les secteurs des transports et de l’énergie, « l’ENISA devra également continuer à constituer une conseillère privilégiée en matière de cybersécurité capable d’accompagner les institutions, agences et entités européennes dans leurs projets sectoriels incluant un volet cyber ».

Une stratégie pour l’ENISA

Le premier chantier du conseil d’administration sera d’appuyer M. Juhan Lepassaar, nouveau directeur exécutif de l’agence, dans l’élaboration d’une stratégie pour l’ENISA dès 2020.
Elle permettra de répondre aux défis prioritaires de l’Europe en matière de cybersécurité, à commencer par le lancement du cadre européen de certification de sécurité.

Dans leur proposition stratégique, M. Demaison et M. Silicki ont également insisté pour continuer à œuvrer activement afin de « faire de l’ENISA une agence modèle, ouverte, transparente, inclusive, sûre et responsable, notamment sur le plan environnemental », dans le respect des objectifs climatiques fixés par l’UE.

Jean-Baptiste Demaison préside le conseil d’administration de l’ENISA depuis le 18 octobre 2016. Référent pour les affaires politiques européennes et internationales à l’ANSSI jusqu’en 2017, il est aujourd’hui conseiller du sous-directeur de la stratégie en charge de l’innovation publique et conseiller du DG sur l’ENISA. M. Demaison est également rapporteur auprès de Michel Van Den Berghe, chargé par le Premier ministre d’une mission de préfiguration d’un Campus Cyber. M. Demaison enseigne également à Sciences Po Paris.